Abidjan, 04 mai 2025 (AIP)- Une conférence nationale sur la réintégration des migrants se tient du mardi 04 au mercredi 05 juin 2025 à Abidjan, dans le but de promouvoir une approche coordonnée et inclusive de la réintégration des migrants, à travers un dialogue multi-acteurs et l’élaboration de recommandations stratégiques.
Au cours de ces deux journées de travaux, il s’agira d’évaluer les politiques et programmes actuels de réintégration à l’échelle nationale, d’identifier les bonnes pratiques, les défis ainsi que les besoins des migrants ivoiriens de retour, de renforcer la coordination entre les acteurs gouvernementaux, non gouvernementaux et internationaux, et de promouvoir la réintégration économique, sociale et psychosociale des personnes concernées.
Ouvrant les travaux, le directeur de cabinet du ministère délégué auprès du ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, chargé de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Goli Kouamé Louis-Philippe, a souligné que nombre de compatriotes reviennent dans des conditions de grande vulnérabilité, porteurs de rêves inachevés, de blessures visibles ou invisibles, mais aussi d’expériences enrichissantes et de compétences précieuses.
M. Goli a souhaité qu’il est temps d’agir avec détermination en leur faveur.
Il a fait savoir que l’ambition de la rencontre repose sur trois axes principaux à savoir celui de créer un cadre intégré et harmonisé d’accompagnement social, de faciliter l’accès à l’emploi et à l’entrepreneuriat par la mise en place de parcours qualifiants et enfin, de lutter contre la stigmatisation des migrants de retour par des campagnes d’information et de sensibilisation.
De son côté, le directeur général des Ivoiriens de l’extérieur, Gaoussou Karamoko, a souligné qu’en tant qu’acteurs de terrain, il est impératif de travailler à une meilleure coordination des actions, en multipliant les initiatives, mais surtout en veillant à leur harmonisation.
Il a salué l’initiative de cette conférence nationale, tout en plaidant pour une réintégration véritable, qui ne soit ni perçue comme une sanction, ni vécue comme un enfermement.
« Le migrant de retour n’est pas une personne “normale” qui revient simplement chez elle. Il revient avec un vécu complexe, parfois marqué par des traumatismes profonds. Il est en reconstruction, non seulement sur les plans physique et économique, mais également aux niveaux psychologique, identitaire et social », a-t-il affirmé.
Gaoussou Karamoko a exprimé le vœu que cette rencontre permette d’aboutir à une compréhension partagée, claire et rigoureuse de la notion de réintégration, estimant que seule une définition précise permet de déterminer les moyens adéquats pour en assurer la réussite.
(AIP)